17 novembre 2005


Ni prison ni répression : libérez nos proches !

Communiqué de presse du 15/11/05 par le comite de soutien du clos d’emery à Emerainville.


Les faits :
Mardi 08/11/05 vers midi, la police judiciaire de Meaux a effectué une descente dans le quartier du Clos d’Emery à Emerainville. Cette intervention est une provocation policière. Les trente « agents de l’ordre » ont ravagé deux appartements, ils ont menotté deux mères et un père de famille, confisqué 1000 euros non rendus à ce jour et deux cartes de séjour. Par la suite, ils ont forcé tous les box du quartier. A cet instant, un père de famille qui rentrait de l’école en compagnie de sa femme et de ses enfants a vu son garage perquisitionné. Face à son incompréhension de la situation il a demandé des explications. Les policiers l’ont alors pris à parti et molesté sous les yeux de ses enfants. Sur ce, quatre proches voyant la situation dégénérer ont tenté d’intervenir et se sont fait arrêter. Un caméscope ayant filmé la scène a été saisi.
Au commissariat de Noisiel, pendant la garde à vue, l’un des interpellés s’est fait rouer de coups par cinq policiers avant d’être conduit à la clinique de Meaux.
Le lendemain, les cinq interpellés sont passés en comparution immédiate au tribunal correctionnel de Meaux pour outrage et rébellion.
Le plus jeune (mineur) a été remis en liberté dans l’attente d’un jugement tandis que les quatre autres ont reçu des peines de 18 mois, 15 mois, deux fois 12 mois de prison ferme.
Alors que le quartier a connu un calme relatif jusqu’à présent grâce au travail de prévention des parents qui sillonnaient le Clos la nuit, le préfet, avec l’accord du maire, a établi un couvre feu sur la ville. Quels intérêts ont les autorités à jeter ainsi de l’huile sur le feu ?

« Nous refusons les sentences »
Ces peines très lourdes sont intolérables et révoltantes. Elles témoignent d’une justice expéditive qui bafoue les droits de l’homme. Avec l’instauration des mesures d’urgence, la justice suit les injonctions de sévérité de Mrs Sarkozy et De Villepin et nous conduit à nous interroger sur l’indépendance effective de la justice à l’égard du gouvernement.
Par conséquent, nous, proches des prévenus : famille, amis, parents, voisins, mais également travailleurs du collège Van Gogh, syndicalistes, militants associatifs ou tout simplement citoyens choqués, nous nous sommes constitués en comité de soutien.

Le comité exige et agira pour faire appliquer :
- l’abandon des peines lors de l’appel.
- des sanctions à l’encontre des policiers auteurs des violences commises à l’encontre d’un des interpellés pendant la garde à vue.
- La fin des provocations policières.

CONFERENCE DE PRESSE
suivie d’une Assemblée Générale
Vendredi 18 Novembre à partir de 19h
Association Turbulences salle polyvalente des Totem
16, place du Front populaire (Noisiel)
Premiers signataires : Ras l’Front Noisy, CNT-MLV, Turbulences...